Restauration du patrimoine sacré
« La confrérie du Glorieux Saint Roch » a veillé aux destinées de la chapelle pendant 270 ans. En 1992, elle fut remplacée par l’association « Les Amis du Glorieux Saint Roch » qui poursuit, depuis, la noble tâche de la préservation et de l’embellissement de l’édifice sacré, sous la présidence de l’inusable « Jo » Mistral.
Avec le soutien de la Municipalité de Saint-Rémy, avec le concours du conseil général et de la région PACA, la toiture et les façades ont été entièrement restaurées.
Une martillère, en aluminium a été installée pour protéger la chapelle en cas de fortes pluies. « Jo » raconte que certaines nuits, il dut se lever précipitamment pour aller mettre en place ladite martillère, quand des torrents d’eau menaçaient la chapelle.
Puis ce fut l’installation électrique et les peintures des murs intérieurs. Le confort des paroissiens ne fut pas oublié puisqu`une grande partie du « parc » des chaises a été renouvelé.
Mais cette entreprise de restauration ne s’est pas limitée aux parties et objets « profanes », si l’on peut dire. Qu’on en juge, du haut vers le bas et de l’extérieur vers l’intérieur.
Le clocher et le beffroi, ont accueilli quatre cloches supplémentaires, équipées d’une sonnerie automatique. A ce propos certains nostalgiques regrettaient le temps jadis où il fallait tirer sur les cordes pour réveiller les saintes cloches. L’ensemble est désormais placé sous la protection d’un nouveau paratonnerre juché sur la croix tout en haut du clocher.
Le grand tableau « Le portement de croix » qui constitue une des fiertés des Jardiniers et des paroissiens, a recouvré ses couleurs et sa vigueur originelles, on peut de nouveau l’admirer sur le mur est. A proximité, la représentation, plus modeste en taille, de Sainte Marthe, brille de nouveau de tous ses feux.
Les trois bannières qui avaient subi les misères du temps, ont été rajeunies.
La plus ancienne, de 1823, possède la particularité de présenter une double face, l’une figurant Saint Roch, l’autre, Sainte Marie-Madeleine.
La chapelle peut s’enorgueillir de posséder un mobilier sacré classé aux Monuments Historiques. La statue de Saint Roch, (Sant Ro, en Provençal)
D’une hauteur de 95 cm, en bois polychrome, le saint, debout, soulève son vêtement pour montrer sa jambe portant le stigmate de la peste.
A ses pieds le chien qui vint lui apporter les pains qui assurèrent sa survie. La bénédiction des petits pains à l’anis, rappelle le dévouement du chien.
Au pied de la statue, le reliquaire qui contient un fragment du fémur de Saint Roch. La relique fut offerte par la paroisse de Montpellier.
La chapelle abrite plusieurs autres objets classés aux Monuments Historiques.
- Cinq statues dont trois de Saint Roch et deux de Sainte Marie-Madeleine.
- Six chandeliers d’autel, en cuivre argenté. Hauteur de 15 cm. Qui datent du XVIIIe siècle.
- Une croix d’autel en argent massif poinçonné. Inscription au pied : « Saint Roch 1768 »
- Un plat de quête : Adam et Eve.
Cette liste n’est pas exhaustive, d’autres objets remarquables, ciboire, encensoir, bougeoir, nappe d’autel, méritent l’attention des fidèles et des visiteurs.
Deux vitraux majeurs ornent la chapelle et se font face. Signe des temps, malgré une protection grillagée, les vitraux ont été, à plusieurs reprises dans un passé récent, lourdement et volontairement endommagés, soit au moyen de lance-pierres, soit à la carabine.
Une restauration à l’ancienne, au plomb a été nécessaire, et pour plus de sécurité le verre utilisé est de classe « incassable ». A noter qu’un nouveau vitrail dit « de Saint-Joseph » situé à l’est, illumine l’intérieur de la chapelle, et invite au recueillement.
L’aménagement extérieur a été adapté aux habitudes modernes. Grace à une parcelle achetée à Madame Angèle Jacquet, un parking accueille les automobiles des paroissiens et des touristes, mais celui-ci est parfois insuffisant pour accueillir les véhicules de tous ceux qui se rendent à la chapelle et Jo Mistral le dit souvent en soupirant « Ah si nous avions 1000 m² de plus »
L’essentiel des gros travaux ont été financés par les subventions d’argent public, mais sans les cotisations des membres de l’association, sans les dons des particuliers, sans le fruit de la quête lors des cérémonies religieuses, obsèques, mariages, baptêmes, une grande part de la restauration n’aurait pu se réaliser.
Toutefois l’apport financier privé, véritablement décisif est constitué par les bénéfices des repas (daube de taureau ou paëlla), jusqu’à 300 certaines années, servis à l’occasion des fêtes de Saint Roch et celles du 1e mai.
A ce jour les activités de la Chapelle Saint Roch se sont diversifiées.
Un grand merci à toutes les personnes qui ont œuvré depuis de nombreuses années à la remise en état et en activités de la Chapelle Sant Ro et notamment au Grand Prieur (de 1992 et toujours en activité), Joseph Mistral et son épouse Marinette.